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Cap actuel

Déployer mes installations dans divers espaces, tant urbains que naturels, une même installation pouvant se moduler de l’un à l’autre. J’envisage ce travail comme un art nomade et de la même manière, je décloisonne les secteurs par le fait même d’être plasticienne.


En commençant l’aventure de la sculpture, je pensais que j’entrais dans l’univers des arts sédentaires, par comparaison à ceux connus jusqu’alors que j’appelais arts nomades, (arts de la scène, théâtre-danse, performance).
Immanquablement, cette aventure des arts plastiques ne fait qu’un avec celles des arts corporels. C’est en danseuse, « sculpteuse » d’espace que j’appréhende le processus créateur de ces arts n’ayant pour finir rien de statique. 
Qu’il s’agisse d’un objet fini  ou qu’il s’agisse de la facture de mon travail, il continue son mouvement par celui qui le regarde et s’en imprègne.
Quant à la facture, tel une « Pénélope », mon travail est proche du tissage et du « détissage ».  Installer, désinstaller, réinstaller est le visible ; c’est dans l’ombre que se trament les installations.


En artisane, j’opère le travail de coulisses, clin d’œil complice aux femmes tisserandes du monde et aux enfants créatifs et débrouillards partout où la « récup » n’est ni un luxe, ni une éthique, mais une évidence.

Cette « reliance » nourrit mes installations et performances.
Fouineuse et recycleuse, j’étais dans un processus plastique de performance sans le savoir. Alors qu’en 1977, je détricotais une robe à trois fils de coton et que j’étalais ces fils sur des mètres pour les séparer en en prenant un seul et en marchant sur les autres, j’entamais une bobine de coton. Cette marche lente, synchronisée, avec un rembobinage, avait l’allure de mes performances actuelles.
De la sculpture aux installations, interventions, c’est le retour aux performances.
Elles relient les univers explorés de la danse/théâtre et des arts plastiques, et font la boucle.


Amplification du geste de création plastique vers celui dansé, même immobile.
Déjà l’installation est intégrée dans l’espace. Le média de la performance permet une implication plus accrue dans le lieu.
L’un dans l’autre, la performance dans l’installation ou l’installation dans la performance.


C'est-à-dire soit la performance sert une installation, seule par après ; soit l’installation fait partie intégrante de la performance (et est alors encore plus éphémère).

Isabelle van wylick
Zazie

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